Accidents vasculaires cérébraux
Formes cliniques habituelles et inhabituelles

Coll. Cas cliniques

Auteurs :

Langue : Français
Date de parution :
Ouvrage 230 p. · 20x26 cm · Broché
ISBN : 9782257000538 EAN : 9782257000538
Médecine Sciences
La collection " Cas cliniques " a surtout l'ambition de combler le fossé entre l'enseignement théorique et la pratique de la médecine. Elle tente de recréer les conditions de la consultation en mettant le médecin en situation, en questionnant le lecteur et en le guidant dans la démarche diagnostique et thérapeutique. Le treizième volume est consacré aux accidents vasculaires cérébraux. Ses 60 observations, originales, attractives et didactiques couvrent l'ensemble de la pathologie neurologique et neurochirurgicale observée dans le cadre d'accidents vasculaires cérébraux, depuis l'amaurose transitoire jusqu'à l'hémiplégie massive avec coma, en passant par l'accident embouque des cardiopathies emboligènes, les complications d'un traitement anticoagulant trop efficace, l'accident vasculaire du sujet hypertendu, etc... Chaque cas clinique débute par une histoire de la maladie claire et détaillée, et par les données de l'examen clinique, puis les auteurs guident le lecteur dans la démarche diagnostique et le choix des examens complémentaires , le poids de l'imagerie et en particulier du scanner et de l'IRM est ici considérable. Chaque observation est enfin complétée par une liste exhaustive de diagnostics différentiels et une discussion pratique et précise de l'affection traitée, faisant de cet ouvrage un véritable guide pour la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux, quels qu'en soient le type et la cause.
Préface, par M. G. Hennerici, M. Daffertshofer, L. R. Caplan et K. Szabo
Introduction : la prise en charge du patient

Les formes cliniques habituelles d’accident vasculaire cérébral


Cas n° 1 Dysarthrie et main maladroite
Cas n° 2 Un engourdissement subit de l’hémicorps droit
Cas n° 3 Hémiparésie subite chez une femme de 52 ans
Cas n° 4 Difficultés soudaines pour lire la moitié gauche du journal
Cas n° 5 Un homme de 85 ans éprouve des difficultés pour s’exprimer au téléphone
Cas n° 6 Cécité transitoire
Cas n° 7 Une hémorragie intracérébrale massive
Cas n° 8 Un chirurgien orthopédiste présente des acouphènes après une randonnée cycliste
Cas n° 9 Des céphalées après un match de tennis épuisant
Cas n° 10 Une hémorragie sous traitement anticoagulant
Cas n° 11 Les pires céphalées de sa vie
Cas n° 12 Un ptosis et des troubles de la marche

Les formes cliniques inhabituelles d’accident vasculaire cérébral

Cas n° 13 Des infarctus similaires, une évolution différente : de l’importance du réseau neuronal cérébral
Cas n° 14 Paralysie subite chez une femme de 80 ans avec les latences motrices normales
Cas n° 15 Déficit des membres inférieurs après une intervention chirurgicale
Cas n° 16 Suspicion de sclérose en plaques chez un jeune ingénieur
Cas n° 17 Vertiges après avoir soulevé une valise lourde
Cas n° 18 Un accident vasculaire cérébral typique de l’artère cérébrale moyenne chez un homme de 79 ans ?
Cas n° 19 Un homme présente un déficit moteur lentement progressif de la main gauche
Cas n° 20 Paralysie subite après des vacances au Kenya
Cas n° 21 Des accès de faiblesse récidivants de l’hémicorps droit
Cas n° 22 Une cause inhabituelle de thrombose veineuse cérébrale
Cas n° 23 « Mon bras ne m’appartient plus... »
Cas n° 24 Un coma dont on ne connaît pas le mode de survenue chez une vieille dame
Cas n° 25 Un engourdissement s’étendant progressivement au bras gauche et à la face
Cas n° 26 De la dysarthrie au locked-in syndrome
Cas n° 27 La femme qui ne pouvait pas sourire sur commande
Cas n° 28 Céphalées violentes associées à une paralysie faciale
Cas n° 29 Troubles de l’écriture et de la préhension isolés
Cas n° 30 Une jeune mère retrouvée dans le coma dans sa salle de bains
Cas n° 31 Déclin cognitif progressif chez un patient fébrile
Cas n° 32 Aphasie après une cholécystectomie sous cœlioscopie
Cas n° 33 Risques de la chirurgie d’une sténose carotidienne ancienne asymptomatique
Cas n° 34 Déficit récidivant après un accident de voiture grave
Cas n° 35 Accident vasculaire cérébral au réveil
Cas n° 36 Troubles cognitifs et crises comitiales
Cas n° 37 Céphalées d’aggravation progressive, acouphènes et nausées
Cas n° 38 De petits problèmes aux conséquences graves
Cas n° 39 Étourdissements et diplopie
Cas n° 40 Une maladie grave d’évolution favorable
Cas n° 41 Livedo et accident vasculaire cérébral
Cas n° 42 Accident vasculaire cérébral ressemblant à une névrite vestibulaire
Cas n° 43 Accident de décompression chez un plongeur
Cas n° 44 Troubles de la mémoire après une gastroscopie
Cas n° 45 Aphasie et violentes céphalées
Cas n° 46 Déclin neurologique progressif dans un contexte fébrile
Cas n° 47 La dame qui ne voulait pas se lever le matin
Cas n° 48 Un fermier du Vermont souffre de nombreux accès d’objets tournants et tourbillonnants
Cas n° 49 Une femme présente une gêne du bras droit et une cécité brutale
Cas n° 50 Une femme de 22 ans présente un déficit subit de l’hémicorps droit et une aphasie mixte
Cas n° 51 Évolution sur 10 ans d’une femme ayant une pathologie bilatérale de l’artère cérébrale moyenne
Cas n° 52 Dysarthrie récidivant 2 ans plus tard
Cas n° 53 Homme de 54 ans présentant une malformation artério-veineuse
Cas n° 54 Engourdissement transitoire à bascule
Cas n° 55 Une hémorragie intracérébrale classique – ou non ?
Cas n° 56 Le boucher et sa femme
Cas n° 57 Un infarctus malin dans le territoire de l’artère cérébrale moyenne
Cas n° 58 Accident vasculaire cérébral au cours d’une maladie de von Recklinghausen
Cas n° 59 Diplopie douloureuse et son « strident »
Cas n° 60 Régression spontanée d’une discordance perfusion/diffusion
Index
La description des cas cliniques constitue la base de l’expérience quotidienne des médecins enseignants, malgré un intérêt croissant pour les neurosciences fondamentales et les essais cliniques contrôlés. Les accidents vasculaires cérébraux prennent une importance croissante en neurologie et dans les spécialités connexes, et sont une lourde charge pour les patients, leurs familles et pour l’économie des pays industrialisés. Traités avec beaucoup d’indifférence il y a encore un quart de siècle, le diagnostic des lésions du tissu cérébral et des structures vasculaires, ainsi que la classification des différents aspects des accidents vasculaires cérébraux ont permis d’améliorer considérablement leur pronostic et leur évolution. Une prise en charge très précoce et spécifique dans des unités de soins intensifs neurovasculaires, mais aussi des mesures de prévention primaire et secondaire chez des patients à risque ont contribué à cette amélioration. Il a été possible de créer un large réseau multidisciplinaire réunissant les neurologues, qui dirigent généralement une équipe, les cardiologues, les neurochirurgiens, les radiologues interventionnels, les kinésithérapeutes, les orthophonistes, les rééducateurs et les services de médecine préventive. Grâce à des subventions universitaires, une communauté scientifique est à présent impliquée dans une recherche internationale, et les principaux congrès sur les accidents vasculaires cérébraux attirent des milliers de participants qui échangent leur expérience acquise de l’amphithéâtre au lit du malade et vice versa.

En plus de ce travail multidisciplinaire international, les médecins, et les neurologues tout particulièrement, ont toujours voulu relever le défi d’une prise en charge de patients qui présentent un diagnostic et un traitement difficiles. Nous le retrouvons dans le succès confirmé des cas cliniques présentés au cours de l’European Stroke Conference et publiés dans les principales revues de la littérature internationale. Cela s’inscrit dans la continuité des premiers auteurs qui ont décrit l’histoire clinique des accidents vasculaires cérébraux, depuis le XVIIe siècle (J.J. Wepfer et T. Willis par exemple) jusqu’à nos jours (C. Miller-Fisher et J. Marshall par exemple), qui ont contribué à nos connaissances actuelles, par la collecte inlassable et minutieuse de l’anamnèse de leurs patients. En suivant leur trace, l’équipe du département de neurologie de Mannheim a réuni 60 cas cliniques, dont certains ont déjà été publiés, et propose une description didactique, en mettant l’accent sur les points importants de l’anamnèse, de l’examen clinique, des explorations complémentaires, du traitement, de la prévention secondaire et de la rééducation. Le titre de chaque cas comporte une description concise (voir le sommaire) qui permet d’attirer l’attention du lecteur sans révéler les indices, le diagnostic ou le traitement dans la mesure du possible. Une fois que le lecteur s’est forgé sa propre opinion, il peut lire un bref commentaire ou une synthèse, suivi d’une courte liste de références bibliographiques qui incluent les premières descriptions ainsi que les publications ou les mises au point récentes, dans la mesure où elles sont disponibles. Louis R. Caplan, de la Harvard Medical School, a apporté un regard extérieur à cet ouvrage. Il est l’un des pionniers de la recherche clinique sur les accidents vasculaires cérébraux, et a accepté avec bienveillance de relire attentivement tous ces cas, de discuter en détail certains points spécifiques à la lumière de son expérience et nous a suggéré parfois certaines corrections.

Nous nous sommes fixés comme but, en publiant ces cas cliniques, d’apporter un enseignement à tous nos collègues médecins qui s’intéressent aux accidents vasculaires cérébraux. Les étudiants et les résidents trouveront dans ces exercices une aide au diagnostic actuel et précis des formes habituelles d’accident vasculaire cérébral. Ces cas ont été choisis pour leur permettre de contrôler leur expérience et leurs connaissances personnelles. Les médecins plus expérimentés en neurologie pourront apprécier la présentation des cas inhabituels, qu’ils pourront rapprocher de situations similaires auxquelles ils ont été confrontés par le passé. Cet ouvrage aura atteint son but si les lecteurs, quelle que soit leur expérience, en apprécient la lecture, la discussion et, en suivant quelques-unes de ces idées, pensent à ce qu’ils pourront appliquer au traitement de leurs propres patients.

La pathologie neurovasculaire représente certainement une spécialité médicale particulière, au sein de laquelle la réflexion systématisée repose sur des bases neuro-anatomiques et neurophysiologiques très complexes, sur un examen clinique et des investigations complémentaires, et fait intervenir de nombreuses autres spécialités médicales. Les neurologues sont habituellement passés maîtres dans l’art de poser un diagnostic physiopathologique et différentiel, et ils sont toujours captivés par des maladies extrêmement rares, même s’ils exercent dans des services d’urgences ou de soins intensifs.

Nous suivons la démarche classique en neurologie, en résumant tous les éléments d’un dossier complexe en quelques réflexions didactiques qui aideront les étudiants et les résidents à améliorer leur capacité d’analyse de l’anamnèse et de la symptomatologie clinique. Nous essayons de définir rapidement le site du processus lésionnel, d’en déduire un mécanisme physiopathologique probable, de discuter un diagnostic différentiel, et d’évaluer le pronostic et l’évolution une fois que le traitement a été mis en œuvre. Cette démarche s’applique à tous les dossiers de cet ouvrage ; elle est le reflet de notre pratique quotidienne et pourrait très bien s’appliquer à d’autres spécialités.

Nous tenons à exprimer nos remerciements à nos collègues de médecine interne, neuroradiologues, neurochirurgiens, psychologues et radiologues, ainsi qu’aux services des urgences et de soins intensifs de l’hôpital universitaire de Mannheim et de l’université de Heidelberg pour leur collaboration permanente dans la prise en charge et les soins apportés aux patients ayant un accident vasculaire cérébral. Certains de ces dossiers portent clairement la marque de leur enthousiasme et leur implication dans l’apport et l’interprétation des données et de l’iconographie qui a été réunie. Nous avons également apprécié le soutien attentif et continu de nos secrétaires, Birgit Fleig, Maria Garcia-Knapp et Erika Schneider dans la préparation du manuscrit et de cet ouvrage. Nous adressons des remerciements tout particuliers à l’équipe de Cambridge University Press pour leur soutien et leur travail éditorial scrupuleux. Enfin, nous exprimons toute notre gratitude à nos familles et à nos conjoints – sans leur affection et leur soutien, ce livre n’aurait jamais vu le jour.

Nous espérons que nos lecteurs apprécieront ces observations et que les enseignements qu’ils pourront en tirer leur permettront d’apporter des soins plus efficaces à leurs patients.

Michael G. HENNERICI, Michael DAFFERTSHOFER Louis R. CAPLAN et Kristina SZABO
• Michael G. HENNERICI
Professeur de neurologie
Département de neurologie
Hôpital universitaire de Mannheim
Université de Heidelberg
République Fédérale d’Allemagne

• Michael DAFFERTSHOFER
Professeur de neurologie
Département de neurologie
Hôpital universitaire de Mannheim
Université de Heidelberg
République Fédérale d’Allemagne

• Louis R. CAPLAN
Professeur de neurologie
Département cérébrovasculaire
Beth Israel Deaconess Medical Center
Harvard Medical School, États-Unis

• Kristina SZABO
Maître de conférences
Département de neurologie
Hôpital universitaire de Mannheim
Université de Heidelberg
République Fédérale d’Allemagne

Traduit de l’anglais par :
Bernard GROSSHANS, neurologue à Colmar