Tchernobyl, 25 ans après... Fukushima
Quel avenir pour le nucléaire ?

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Langue : Français

44,50 €

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Date de parution :
Ouvrage 216 p. · 15.5x24 cm · Broché
ISBN : 9782743013646 EAN : 9782743013646
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Que s’est-il passé le 26 avril 1986 à Tchernobyl ? Comment le réacteur N°4, dernier né de la centrale, a-t-il pu s’emballer provoquant la plus grande catastrophe de l’histoire du nucléaire civil ? Aurait-on pu éviter cet accident ? Quels en ont été les enseignements ? Un quart de siècle plus tard, un accident similaire peut-il encore se reproduire ? Et Fukushima… ?

Autour d'une analyse précise de l'accident de Tchernobyl et de ses suites, cet ouvrage présente une analyse générale du contexte énergétique mondial et de ses projections, les aspects physiques et techniques de l'énergie nucléaire, la place qu'elle peut occuper parmi les autres sources d'énergie et les perspectives de son développement.

Tchernobyl, 25 ans après... Fukushima. Quel avenir pour le nucléaire ? s'adresse à toute personne qui se pose des questions sur ce qu'est l'énergie nucléaire, et qui recherche une information à la fois accessible et précise, en particulier, sur l'accident de Tchernobyl et ses conséquences.

Si la lecture de cet ouvrage suppose un minimum de culture scientifique, il n'est toutefois pas destiné spécifiquement aux spécialistes. En particulier, les étudiants, les élus, les citoyens pourront y trouver des réponses simples et claires aux multiples questions qu'ils se posent sur l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.

Préface. Introduction. L'homme et l'énergie. L'énergie nucléaire. Les réacteurs de type RBMK. L'accident de Tchernobyl. La renaissance de l'énergie nucléaire. Conclusion générale. Références bibliographiques. Postface. Index.

Tout au long du vingtième siècle, le développement prodigieux des technologies nucléaires a été rythmé par la succession rapide des découvertes, et des solutions pour les mettre en œuvre dans la pratique, qu’il s’agisse d’applications médicales, industrielles, énergétiques, ou militaires. La physique nucléaire a aussi accompagné l’essor de nombreuses autres sciences, aussi diverses que l’astrophysique, la biologie, ou l’histoire en mettant à leur disposition de nouvelles techniques d’observation, très performantes, du monde qui nous entoure.

Malgré la constatation, assez tôt, de l’existence de risques pour la santé liés à la manipulation de certains éléments radioactifs, la foi dans la capacité de progrès engendrée par ces nouvelles techniques a longtemps été la plus forte, attirant en grand nombre les chercheurs et ingénieurs vers les laboratoires et organismes mettant en œuvre ces technologies prometteuses, auxquelles les politiques nationales accordaient une grande priorité, dans un monde assoiffé d’énergie.

Et puis, après qu’un questionnement soit progressivement apparu dans les opinions publiques, en Europe surtout, au sujet du bien fondé des applications militaires, l’impensable s’est produit : en l’espace de quelques années, deux réacteurs électronucléaires, aux États-Unis puis en URSS, ont connu un accident destructeur dont les ingénieurs avaient pronostiqué, à tort, que s’il était théoriquement envisageable, sa survenue était en pratique impossible. Avec pour le second accident, à Tchernobyl, des conséquences environnementales et humaines gravissimes qui en ont fait une catastrophe à l’échelle de toute une partie du continent. Alors que dans de nombreux pays industriels, à l’est comme à l’ouest, l’énergie électronucléaire avait été une réponse consensuelle à la première grande crise pétrolière, la priorité devenait alors celle de la gestion de risques jusqu’alors manifestement sous-estimés.

Il est devenu clair que la sûreté aussi était une affaire de science. Des efforts considérables de recherche nécessitant des investissements importants ont été consacrés, à l’échelle internationale, pour recenser, comprendre et modéliser les phénomènes et attitudes à l’origine des risques. Ainsi que pour mieux comprendre les effets sur l’homme et l’environnement d’expositions chroniques à des pollutions radioactives.

Les organisations ont aussi été remises en cause, notamment au niveau institutionnel, pour assurer que les processus de décision prennent en compte correctement la gestion des risques, selon un principe fondamental de séparation des rôles et de garantie d’indépendance des acteurs concernés les uns vis-à-vis des autres. En vingt ans, d’immenses progrès ont été accomplis dans le développement de ces connaissances. Pourtant, au sein des « sociétés de la connaissance » qui caractérisent aujourd’hui une majorité de nations, l’acceptation de l’énergie nucléaire reste une question sensible : la confiance ne se décrète pas, et il est donc indispensable de mettre à la disposition de tous, et le plus largement possible, les éléments d’un débat aussi pluraliste que possible.

L’histoire est l’un de ces éléments. De même que la mise en perspective des connaissances essentielles à la compréhension des problématiques de société associées à l’énergie nucléaire.

Telle est l’ambition de cet ouvrage de synthèse qui paraît à point nommé, un quart de siècle après la catastrophe de Tchernobyl, et au moment où un certain nombre de pays envisagent de renouer avec la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, aux performances technologiques et de sûreté renforcées.

Je salue donc l’initiative de Michel Chouha et Paul Reuss qui, en relativement peu de pages écrites dans un style dont le lecteur appréciera le caractère à la fois précis et accessible, réussissent à raconter l’histoire de l’énergie nucléaire, à faire émerger les aspects essentiels du débat sur la sûreté, à décrire minute par minute

l’accident survenu le 26 avril 1986, et à ouvrir le débat sur l’avenir de ces technologies, exemples à l’appui.

Jacques Repussard

Directeur Général de l’Institut

de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire

Ingénieur chercheur à l’IRSN, docteur en sciences physiques, Michel Chouha, a partagé sa carrière entre les études des réacteurs nucléaires, les analyses de sûreté et l’enseignement. Il a dédié plusieurs années aux réacteurs RBMK (de type Tchernobyl). Paul Reuss, est ancien élève de l’École polytechnique et docteur ès sciences, spécialiste de la physique des réacteurs. Il a réalisé toute sa carrière au CEA, dont deux années à l’IPSN. Il a partagé ses activités professionnelles entre les développements de la neutronique et l’enseignement, notamment à l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN). Il est l’auteur de plusieurs ouvrages d’enseignement de la neutronique ou de vulgarisation sur l’énergie nucléaire.