Usinor-Arcelor : du local au global...
Coll. Finance, gestion, management

Auteur :

Langue : Français

89,00 €

Sous réserve de disponibilité chez l'éditeur.

Ajouter au panierAjouter au panier
Date de parution :
Ouvrage 506 p. · 16x24 cm · Broché
ISBN : 9782746213883 EAN : 9782746213883
Hermes Science
Depuis sa création en 1948, Usinor (Union sidérurgique du Nord de la France) devenu aujourd'hui Arcelor, a toujours été au coeur de l'histoire économique et sociale de la France. Les grandes étapes de croissance de l'économie nationale ont rythmé le développement du groupe : la reconstruction et la croissance des trente glorieuses, l'ouverture européenne, la crise pétrolière, les restructurations, plus récemment la croissance chinoise. Sa trajectoire et ses frontières sont aussi le fruit des différentes conceptions de l'intervention publique en matière industrielle qui se sont succédées de la planification à la nationalisation et la privatisation. À partir d'une recherche approfondie au sein de l'entreprise et d'une remise en contexte, Usinor-Arcelor : du local au global… décrit la façon dont une entreprise qui, à l'origine, regroupait des usines-institutions héritées du XIXe siècle, est devenue un groupe mondial grâce à la combinaison d'innovations technologiques et managériales. Elle doit maintenant s'adapter à la culture financière qui se développe dans la sidérurgie depuis les années 1990.
Introduction générale. Première partie. Le choix du train à bandes et ses implications (1948-1962). Introduction de la première partie. Chapitre I. Les conditions de la mise en place des trains à chaud et à froid au sein de la société Usinor. Le choix du train continu : un coup de force de Denain-Anzin orchestré par René Damien. La création d'Usinor, quand deux institutions se marient. Les fondements d'un rapprochement, la recherche de synergies. Le choix de matériel américain dans le cadre du plan Marshall et de la montée de la concurrence allemande. Chapitre II. Les conséquences organisationnelles d'un choix technologique. La grande usine : un saut quantitatif dans la gestion de production qui pose les bases d'une intégration. Le poids du marché et de la concurrence ou les effets de la course à la taille. Conclusion de la première partie. Deuxième partie. Les fondements techniques et sociaux du localisme. Introduction de la deuxième partie. Chapitre III. Le passage du laminage manuel au laminage continu. L'ancêtre technologique : le train manuel. La linéarisation de la production : le laminage continu. Chapitre IV. La construction du localisme ou l'intégration de l'usine avec son environnement. Un objectif commun dans la sidérurgie entre 1945 et 1976 : le contrôle de la main-d'oeuvre. Une population salariée stable et d'origine locale. L'organisation d'une progression continue des salariés : trajectoires professionnelles et hiérarchiques. Chapitre V. Les conséquences du localisme sur la stratégie et la structure d'Usinor dans les années 1950-1960. L'usine sidérurgique, producteur d'espace et de logique sociale. Le localisme : un phénomène identitaire. Conclusion de la deuxième partie. Troisième partie. L'affirmation du global : nouveaux choix techniques, nouvelles structures, nouvelle stratégie (1962-1986). Introduction de la troisième partie. Chapitre VI. Pourquoi faire grossir une organisation qui marche ou les délices de la réussite économique. Usinor, une PME ? On ne change pas une structure qui gagne de l'argent et même beaucoup d'argent. Chapitre VII. L'émergence de nouveaux besoins d'intégration : plus d'usines, plus de complexité technologique et une crise d'identité collective. La naissance d'un groupe "diversifié" : L'évolution de la technologie et l'émergence d'un nouveau type d'ingénieur. La crise du rapport hiérarchique traditionnel : les événements de mai 68 et la crise d'identité des ingénieurs et cadres. Une centralisation et une formalisation ambiguë des structures de l'entreprise. Chapitre VIII. De la direction de "PME" à la direction générale multidivisionnelle à état-major : fermetures, mutations et intégration de localismes affaiblis. Un retournement conjoncturel qui révèle le fragile équilibre de la société Usinor. La prise de pouvoir des créanciers publics et bancaires. Fermetures, mutations et affaiblissements des fondements du localisme. De la gestion personnalisée au formalisme à l'américaine : la transformation des outils de gestion. Conclusion de la troisième partie. Conclusion générale. Sources. Bibliographie. Annexe I. Memorandum sur l'habitat de la société Usinor, février 1970. Annexe II. La cotation par postes à Montataire au début des années 1960. Annexe III. Les oeuvres sociales de l'usine de Denain en 1967. Annexe IV. Trajectoire et durée de promotion individuelle au sein de l'usine de Montataire en 1990. Annexe V. État des équipements d'Usinor en 1970. Annexe VI. Restructurations du personnel entre 1979 et 1980. Annexe VII. Lettre de R. H. Lévy à J.-P. Chevènement. Annexe VIII. La stratégie de R. H. Lévy : la naissance d'un groupe. Annexe IX. Organisation de la société Usinor après la fusion Usinor-CNM. Lexique technique. Liste des tableaux, figures, graphiques et cartes. Index des lieux. Index des noms.
Éric Godelier, docteur en histoire de l’EHESS, est professeur agrégé en sciences de gestion. Il est président du département Humanités et Sciences sociales de l’Ecole polytechnique où il coordonne les enseignements sur l’entreprise. Ses recherches portent sur la conception et la diffusion des outils et des modèles de gestion.